Conférence de presse annonçant la création de la Coalition zéro émission Québec (CZÉQ)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Augmenter l’offre de véhicules électriques au Québec
Une coalition appuie la mise en place d’une loi zéro émission

Montréal, le 31 mars 2015 – La Coalition zéro émission Québec (CZÉQ), formée d’entrepreneurs, de scientifiques, de professionnels, de groupes de propriétaires et d’enthousiastes de véhicules électriques et de groupes écologistes, a été lancée ce matin pour inciter nos élus du Québec à adopter en 2015 une loi zéro émission inspirée de la loi Californienne.

Une telle loi imposerait aux constructeurs automobiles de mettre à la disposition des consommateurs un nombre croissant de véhicules dont les émissions de gaz à effet de serre (GES) et autres polluants atmosphériques sont nulles ou presque nulles à l’échappement. Il s’agit principalement de véhicules hybrides, hybrides rechargeables ou 100% électriques. Une loi zéro émission établira également des objectifs de vente selon les différents types de véhicules. Actuellement, onze états américains, dont plusieurs limitrophes au Québec, ont déjà adopté une loi zéro émission : Californie, New York, Vermont, Massachusetts, Connecticut, Maine, New Jersey, New Mexico, Rhode Island, Maryland et Oregon. En Californie, la loi zéro émission est en vigueur depuis maintenant 25 ans.

L’adoption d’une loi zéro émission permettra d’avoir plus de choix de modèles de véhicules électriques pour répondre aux besoins spécifiques de chacun. Pour le moment, plusieurs modèles ne sont disponibles que là où il y a une loi zéro émission (donc non disponibles au Québec) : Chevrolet Spark, Volkswagen E-Golf, Mercedes B200 ED, Honda Fit EV, etc.

En plus de ne rien coûter à l’État, cette loi permettra de diminuer notre dépendance au pétrole, de contribuer à améliorer la balance commerciale du Québec, de favoriser le développement économique dans un domaine de pointe, de réduire de façon significative les émissions polluantes et de valoriser l’électricité propre du Québec.

La coalition invite les citoyennes et citoyens à participer au mouvement en remplissant le formulaire d’appui disponible sur son site Internet à www.czeq.org.

Liste des membres de la CZÉQ

• Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ)
• Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
• Club Tesla Québec
• Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE)
• Fondation David Suzuki
• Nature Québec
• RoulezÉlectrique.com
• Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ)
• Regroupement des amateurs de véhicules électriques (RAVÉ)

SOURCES
Coalition zéro émission Québec (CZÉQ)
Yvon Bergeron, porte-parole | 514-883-4472

Nature Quebec www.naturequebec.org
Christian Simard | 418-928-1150

Pétrole ou électricité ?

L’article de Pierre-Olivier Pineau paru dans La Presse du 13 mars dernier nous apprend que les québécois aiment conduire des VUS, si bien que, pour la première fois de notre histoire, il se serait vendu plus de VUS que de voitures. La baisse du prix de l’essence est probablement en partie responsable de cette situation. Les ventes de camions légers ont également augmenté depuis les deux derniers mois. Ceci n’est pas une bonne nouvelle pour les GES, ni pour la balance commerciale du Québec, chaque dollar de pétrole étant importé. A partir du moment où nous voulons vraiment réduire les GES et notre dépendance énergétique, quelles solutions s’offrent à nous? Imposer une taxe sur les VUS et espérer que cela change les comportements humains? Investir dans le transport en commun? Remplacer les moteurs à essence par des moteurs électriques à zéro émission?

Il y a quelques années cette dernière solution semblait une utopie, pourtant aujourd’hui même, cette technologie existe et fonctionne, même dans les pays nordiques. Nous aimerions dire qu’elle est disponible, mais ce n’est pas le cas au Québec. Tant qu’il n’y aura pas de loi zéro émission, les constructeurs ne se sentirons pas obligé moralement d’en offrir davantage. À quoi bon être contre la voiture? Est-ce une bonne stratégie à adopter si l’on veut réellement réduire les GES, tout en améliorant la balance commerciale du Québec. On traite souvent les défenseurs de la voiture électrique de rêveurs en s’imaginant qu’un jour il pourrait y avoir des millions d’unités sur les routes d’Amérique du Nord. Combien y-t-il de voitures à essence en moins en circulation depuis 20 ans? Les GES ont-ils diminué ? Le transport en commun est certainement une des meilleures solutions permettant d’améliorer l’offre de transport et le bilan environnemental, mais cela n’a pas empêché le bilan net de GES de se détériorer, en plus de devenir dépendant du pétrole et des taxes sur le carburant. Pourquoi ne pas admettre qu’un changement technologique est une des solutions concrète et immédiate en ce qui concerne l’essence. L’Allemagne veut avoir 1 million de véhicules électriques sur ses routes en 2020! La liste des pays (incluant la Chine) qui investissent dans l’électrification des transports personnels ne cesse de s’allonger. Dix États américains représentant 28% de leur marché ont une loi zéro émission et la Chine s’apprête à en adopter une. Presque chaque mois voit sa nouvelle technologique bonifier la science des batteries. Pendant que nous sommes assis sur nos surplus d’hydroélectricité à bon marché, et que nous continuons à engraisser le Fond vert à un niveau de 3 milliards de dollars, nous nous payons le luxe de ne pas agir et de blâmer, encore une fois, le consommateur, lui qui ne demanderait qu’à se libérer du pétrole si on lui en offrirait la chance. Le gouvernement peut offrir cette chance en adoptant dès 2015 la loi zéro émission, le marché fera le reste.

François Bérubé
Coalition zéro émission Québec (CZEQ.org)